11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 22:05

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Fin juin, le visa arrive de nouveau a expiration, et voilà encore une fois l'occasion d'une escapade à "l'étranger"...

C'est aussi l'occasion de rejoindre nos amis Cédric et Axelle (aussi surnommés les Duchat) qui se trouvent dans le nord-ouest argentin, à Tilcara (province de Jujuy).

On décide donc de faire un bout de voyage avec eux avant de retourner à la ferme.

Et nous voilà parti, pouce en l'air depuis le nord de Mendoza, Lavalle, en plein milieu du desert, pour aller les recupérer le plus vite possible.

Au départ la chance nous sourit. Un premier camion nous avance d'une centaine de kilomêtres et nous indique le chemin à un croisement crucial (on est déjà presque à San Juan). Puis un second camion nous propose de nous emmener au moins jusqu'à Catamarca où il doit décharger le soir même (a peu près 800km). On fait connaissance avec notre hôte Dario fort sympathique. On discute et on regarde passer les paysages qui changent doucement au fil des kilomêtres que l'on dévorent dans la rolls royce des camions. 

Dans la nuit on arrive à Catamarca et il nous propose d'attendre avec lui que le camion soit déchargé pour repartir charger à Tucumán, 350 km plus loin, et toujours sur notre route.

On passe donc la fin de la nuit et la matinée au marché central de Catamarca (soit un total de 9h pour décharger le camion à l'argentine). Tout le monde est relax, tout est normal, on dort, on boit le mate, on sort se dégourdir les jambes et on écoute l'accent qui a bien changé depuis Mendoza.

Redépart en milieu de matinée en direction de Tucumán où on va se séparer. Dario fait un petit détour pour nous laisser à un bon endroit pour faire du stop... Ce petit détour aurait pu lui couter cher, ce qui est sur c'est qu'il nous a mis en rogne!

On tombe sur une patrouille de flics qui ne savaient pas quoi faire de leur après midi et qui volent de l'argent tant qu'ils peuvent... (Ce qui est triste c'est que c'est une réalité en argentine!!). Comme à leur habitude, nos amis se mettent sur le bord de la route, arrêtent n'importe qui pour n'importe quelle raison: dans notre cas, c'était pour notre ami Dario et parcequ'il promenait deux dangereux autostoppeurs. Et au lieu de mettre une amende à tous ces braves gens qu'ils arrêtent, ils leur reclament une coopération financière pour arrondir les fins de mois.

Après s'être allégés donc d'une petite coopération financière, Dario va nous poser un peu plus loin et rebrousser chemin pour aller charger son camion et continuer la route.

 

De là, une voiture s'arrêtent dix minutes plus tard pour nous emmener jusqu'à la hauteur de Salta. Là, il fait nuit, on est fatigués, et on décide de planter la tente à la station service la plus proche.

 

Le lendemain matin, c'est reparti, toujours en stop, direction Tilcara qui n'est plus qu'à quelques dizaines de kilomêtres de là où nous sommes. Mais après plus de 1000km de stop d'affilé et sans encombres, la chance tourne et on reste 5h sur le bord de la route à regarder passer les voitures et les camions sans qu'aucun d'eux ni même ne s'arrêtent !! Pressés de retrouver nos amis on décide de prendre un bus pour aller jusqu'à Tilcara, après tout on a quand même fait plus de 90% de la route gratis!! Et nous voilà dans notre petit bus de montagne, au milieu de la belle Quebrada de Humahuaca, avalant les derniers kilomêtres avant d'arriver à l'hotel où crèchent les Duchat (dit la litière!!).

On les retrouve à la fin de cette journée dans une petite auberge de jeunesse fort charmante, en train de cuisiner une chekchouka (plat typique israëlien) qu'ils aggrandiront pour nous. 

 

Dès le lendemain, enthousiastes, ils nous font découvrir les montagnes de Tilcará. Avec des grands cactus et des grottes qui traversent la montagne pour nous montrer des vues formidables (espectacular!!!).

Nous décidons de partir à pied, le lendemain, en direction de la Bolivie, et de camper dans la montagne. Après avoir marché toute la journée sur le bord de la petite route qui mène à la Quiaca, on se trouve de l'eau, on se fait un feu et on mange au beau milieu de la montagne, avec un des plus beau ciel qu'on ait vu de notre vie (après l'Aconcagua bien sûr!!).

 

Le lendemain, parcequ'on a pas trop le temps non plus à cause des visas, on prend un bus pour aller jusqu'à la Quiaca (Argentine), et on traverse à pied jusqu'à Villazón (Bolivie). Cette étape mérite une parenthèse:     (

Nos pauvres Duchat ont voulu être gentils et ont dépanné une amie avec qui ils avaient fait un bout de chemin en Argentine en recueillant son chat "pour quelques jours". Ces quelques jours se transforment en une adoption en bonne et dûe forme, mais sauf qu'elle est partie définitivement avec les papiers du petit Pupi...

Avant de passer la frontière, il vont donc devoir s'en séparer, et c'est une petite mamie qui l'a adopté dans un foyer accueillant. Triste séparation mais le petit Pupi aura quand même une vie agréable.

Fin de la parenthèse:       )

 

Nous avons donc passé la frontière bolivienne, si on peut appeler ça une frontière: on a presque du réclamer les tampons sur le passeport, les gens passent devant et derrière nous comme des lettres à la poste, ils semblerait que l'on entre et sorte de Bolivie comme dans un moulin!!

 

Fin de journée et nuit à Villazón, premiers pas en Bolivie.

Jour suivant: on prend le train pour Uyuni pour aller voir le plus haut et le plus vaste désert de sel du monde. 10h de train, plutôt agréable car le train est complètement vide, pour arriver à 1h30 du matin et par -14ºC dans la fameuse ville d'Uyuni.

On se trouve le premier hotel prêt de la gare pour passer la nuit. 

Au réveil nous découvrons Uyuni de jour. Une ville touristique pleine de touristes et bien sûr d'attrape touristes! Notre mission: trouver un moyen économique, sympathique et le plus indépendant possible de se rendre dans le salar. Et c'est donc parti pour toute une journée de bataille entre toutes les informations qu'on nous donnent: "le salar se trouve à 120km d'Uyuni" euh non "le salar se trouve à 52km".... "aucune possibilité d'y aller sans passer par une agence" et blabla sauf qu'en fait la vérité c'est qu'il n'est qu'à 20 petits km et qu'on peut y accéder en bus! On tente même d'arrèter un 4*4 pour lui demander de nous emmener pour un prix raisonnable. Malheureusement tous les 4*4 d'Uyuni appartiennent à une agence touristique !!!! Bref deux choix s'offent à nous: ou rester et payer la journée au salar ou repartir directement. Etant arrivés jusque là on décide de se résigner et on va faire le tour tourisitique balourd! Heureusement, ça en valait la peine, le salar est magnifique!

 

Maintenant, autre épreuve que la Bolivie nous impose: sortir de la Bolivie...

On veut rejoindre le Chili directement, et tous moyens de transport confondus, la meilleure solution qui s'offre à nous est un bus qui part à 4h00 du mat'. Petite surprise, après avoir attendu le départ dans la nuit gelèe, on monte dans un bus qui Ô surprise n'a pas de chauffage. Premier arrêt, on descend dans la soute pour récupérer les sacs de couchage dans les sacs à dos afin de concurencer les boliviens et leur trois grosses couvertures polaires chacun. Ça suffira à peine à nous garder en vie jusqu'au Chili! Cette nuit là il a fait au moins -15ºC, à tel point que la condensation gelait sur les vitres, à l'interieur du bus.

 

Pour en finir avec la Bolivie, ils ont voulu nous taxer des tunes à la frontière pour SORTIR de leur pays congelé...

Mais yavait même pas moyen !! Et l'officier l'a bien senti, on était à deux doigts de lui faire appeler l'ambassade...

 

Retour soulageant au Chili, avec un bus "normal". Allez hop on va voir l'océan...ça nous changera!

La ville la plus proche sur la côte, c'est Antofagasta, on connait pas, alors on y va...

 

Mais Antofagasta n'a rien de génial du tout...c'est une ville où vivent tous les mineurs de la région, donc tous les hotels sont pleins et les prix élevés.

On reste une journée et on décide de décamper.

 

Nous on veut descendre la côte chilienne tranquilement avec des petits bus pas chers, en profitant de l'océan...c'est quand même pas beaucoup demander!!!

Bon ben non...

La côte chilienne, c'est pas super desservi, à part quelques endroits touristiques, et encore moins en hiver!

 

Alors on prend un bus jusqu'au premier stop le long de la plage après Antofagasta...La Caldera (quelques centaines de kilomêtres au sud).

Mais là, petit drame, à la descente du bus, Saxou oublie son appareil photo et ne s'en rendra compte que 1h de marche plus tard, au moment de planter le camp. Il est alors 3h du matin et le bus en question est en direction de Santiago.

Personne n'a de portable, alors on rebrousse chemin et c'est parti pour enquêter et retrouver son appareil!!

On court de terminal en terminal et d'agence de bus en agence de bus mais on ne le retrouvera jamais...il suffit d'une personne malhonnête au milieu de la chaîne de personnes concernées pour rendre l'appareil et c'est foutu.

 

La pauvre fait le deuil de son matosse et de ses photos et on va se trouver une plage paradisiaque pour se consoler!

Bahía Inglesa, c'est paumé, c'est super joli, et c'est presque desert en hiver.

Plage de sable blanc, océan Pacifique, eau potable et petite épicerie à portée de main (1km).

Au top... Alors comme on sait ce qu'on laisse mais qu'on ne sait pas ce qu'on trouve, on restera là une semaine!!!

 

Au programme:

-Pêche à la puce de mer,

-Grandes promenades le long de la plage,

-Petits dej' royal,

-Taï Chi et Sophro,

-Jungle speed.

Bref, un repos bien mérité et très agréable! Mais pour animer un peu nos nuits, rien de mieux qu'une multitude de petites secousses comme on les aime. Comme à son habitude, Amandine passera toute une nuit fixant l'océan attendant le Tsunami!

 

Puis vient le moment de dire au revoir à notre bel endroit.

Il faut rentrer à la ferme. Et comme on a raconté pleins de méchanceté à son propos, ça a donné envie aux Duchat, et du coup, c'est décidé, ils rentrent avec nous!!

 

Deux jours de bus pour rentrer et nous voilà de retour à la ferme avec une famille agrandie!!

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commentaires

E
<br /> Un voyage intéressant à tous les niveaux ; que  de de belles photos, des astuces nous permettent de vous découvrir dans les trois dimensions sous différents plans...Est-ce un professionnel<br /> qui a pris les photos ?<br /> <br /> <br /> Encore un grand merci au rédacteur qui nous régale par ses comptes rendus détaillés, imagés et très profonds.<br /> <br /> <br /> El Padre<br />
Répondre
A
<br /> <br /> Merci Bruno...<br /> <br /> <br /> Non ce n'est pas unpro qui a pris les photos, vous pouvez d'ailleurs voir sur une des photos comment ca marche...En meme temps, le plus dur, c'est pas de l'imaginer, mais de le mettre en<br /> pratique!!<br /> <br /> <br /> Et LES rédacteurS vous remercie grandement pour le compliment!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La suite des aventures sera en Océanie!!<br /> <br /> <br /> <br />
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